Externalisation de l'asile

L’externalisation de l'asile est un type de politique défendue ou menée par certains pays de l'Union européenne consistant à délocaliser l'accueil et l'hébergement des demandeurs d'asile, ainsi que le traitement de leurs demandes d'asile, dans des lieux situés à proximité des frontières de l'UE, ou dans des pays, situés hors de l'UE, par lesquels les demandeurs transitent. Un exemple notoire en Europe est celui de la Hongrie et la zone de transit fermée que le gouvernement de Viktor Orban a établi côté serbe de sa frontière entre 2015 et 2020, avant que cette pratique soit condamnée par la Cour de justice de l'UE[1].

En Australie, une politique similaire, officiellement qualifiée de solution du Pacifique, s'est traduite par la multiplication des camps d'enfermement des exilés, notamment le camp de Woomera et celui de Nauru ainsi que l'abandon de souveraineté sur certaines îles carcérales pour les faire échapper au système national des protections juridiques[2].

Selon l'auteur Jérôme Valluy, ces politiques se sont traduites en Europe par une prolifération des camps d'exilés dans et autour de l'Union Européenne, une pression sur les pays voisins pour y développer des systèmes d'asile examinant les demandes sur leurs territoires et une radicalisation des enjeux politiques anti-migratoires dans les pays limitrophes à l'intérieur de la frontière commune de l'Union Européenne[3].

  1. « Droit d’asile : la Hongrie à nouveau condamnée par la justice européenne », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  2. Mgner 2004, p. 53-90
  3. Valluy 2009

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